ESSAIS

De la supercherie

Cette réflexion est née d’un constat. La vie ne nous appartient pas. Elle nous a été léguée et nous la rendrons en même temps que notre dernier souffle. Entre ces deux serre-livres, nous partageons ce rêve commun que nous appelons la réalité. Par nos apprentissages, nos jeux et nos plans d’avenir, nous avons l’impression de construire ensemble cet espace-temps où nous nous trouvions il y a quelques instants et où nous espérons nous retrouver dans un avenir rapproché. Ce n’est que supercherie. Ce texte est un extrait d’une réflexion plus grande sur le thème de la supercherie, cette bête hideuse et multiple qui se régénère sans cesse, cette Hydre de Lerne, et qui est la véritable geôlière de notre existence. Dans sa version intégrale, on y traite des grands moyens par lesquels la grande supercherie conserve son emprise sur nos vies, comme l’illusion de la permanence, la promesse des relations interpersonnelles et les écueils de l’avoir et de l’être. Nous résumerons ici les deux formes de conscience modelées par la grande supercherie et la nécessité de la vérité, ce Hercule mythique, qui nous donne l’espoir d’abattre le monstre qu’est la grande supercherie.

Version intégrale